17 03 2016

20/01/16 – Management : ce que les attentats ont changé au sein des entreprises « Les entreprises se sont senties engagées et ont pris rapidement des initiatives »

Les attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis ont aussi donné lieu à une situation d’exception dans le monde de l’entreprise, poussant les dirigeants à s’intéresser à la question de la gestion de crise, mais aussi à la possible radicalisation de leurs salariés.

Si toutes les entreprises ont observé le lundi 16 novembre une minute de silence, les attentats à Paris et à Saint-Denis ont soulevé de nombreuses questions dans le monde du travail, avec des salariés parfois directement touchés par la perte d’un collègue.

Selon les professionnels de la prévention des risques psychosociaux réunis à Paris dans le cadre du salon Best (ou Rencontre nationale Bien-être et santé au travail), les événements du 13 novembre ont poussé de nombreuses entreprises à s’intéresser à la question de la « gestion de crise« .

« Après les attentats de novembre qui ont fait des victimes directes parmi les collègues de nombreux salariés, et qui ont eu un impact plus fort dans les entreprises que ceux de janvier, nous avons été noyés sous la demande et nos consultants ont été sur-mobilisés« , a expliqué François Cochet, président de la Fédération des intervenants en risques psychosociaux (FIRPS) lors d’un point presse.

« Les entreprises se sont senties engagées et ont pris rapidement des initiatives. Elles ont commencé à réfléchir à la gestion de crise et, en ce sens, les attentats ont contribué à une prise de conscience« , détaille François Cochet.

« Management de crise »

« 80% des appels, dès le week-end [des attentats du 13 novembre, Ndlr], venaient de chefs d’entreprises qui souhaitaient mettre en place une aide pour leurs salariés« , précise de son côté Christophe Rey, vice-président de la FIRPS, qui compte une vingtaine d’adhérents pour environ 500 consultants.

« Nous avons répondu à chaud par des moyens d’écoute et de soutien psychologique en allant à la rencontre des salariés« , a détaillé de son côté David Mahé, président de Stimulus, un des plus anciens cabinets spécialisés du genre créé en 1989.

Cette aide s’est aussi traduite par « un travail de fond, plus à froid, comme un conseil au management sur les comportements à adopter, les discours à tenir, le langage à utiliser« , précise l’expert en gestion de crise. Car après l’émotion, les questions posées par les dirigeants comme par leurs salariés se focalisent sur la sécurité. Et notamment des sites sensibles, comme l’a rappelé l’affaire « Yassin Salhi » en juin.

Pour rappel, l’homme employé d’une entreprise de produits chimiques en Isère a assassiné son patron par décapitation, puis placé sa tête sur un grillage de la société, entourée de drapeaux islamistes.

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