La santé au travail est au cœur de nos démarches et les membres de notre Fédération sont tout à fait attentifs à l’avancée des différents travaux en la matière.
Les partenaires sociaux du Conseil d’Orientation des conditions de travail (COCT) avaient déjà adopté un guide d’aide à la prévention du burn out, ils (les cinq confédérations syndicales et les trois organisations patronales) viennent de défendre une approche « santé » et « prévention » dans le troisième Plan santé travail. Ce plan constitue un élément de transformation majeure qu’il convient d’être souligner par son insistance sur la nécessité de sortir de la seule logique de réparation pour tendre vers la construction d’une culture de la prévention.
Ce premier axe stratégique vise ainsi à renforcer et accompagner l’évaluation des risques, à rechercher les leviers en insistant sur la formation initiale et continue en santé et sécurité au travail et en management, à élaborer des programmes de communication coordonnées entre les principaux acteurs de la prévention en développant des études sur ce qui peut apparaitre comme des freins à leur appropriation, en recherchant les vecteurs appropriés aux personnes maitrisant peu ou mal le français. Les objectifs opérationnels rappellent la nécessité d’agir en prévention primaire sur l’usure professionnelle et la pénibilité. De même, la prévention des risques psychosociaux est rappelée comme nécessité. Rappelons à cet effet, que la prévention est un travail «fini et infini », de longue haleine où outiller, évaluer et pérenniser les démarches de prévention des RPS sont systématiquement à revisiter. Le mythe de Sisyphe serait la manière de se représenter ce phénomène ; pour s’être rebellé contre la volonté des dieux en confiant leurs secrets aux humains, Sisyphe fut condamné par Hadès à pousser un énorme rocher jusqu’au sommet d’une montagne dans le royaume des morts. A peine ce but atteint, le rocher roulait jusqu’au pied du versant d’où Sisyphe devait le remonter. Et donc, le procédé se répète pour l’éternité, inscrivant la répétition comme pierre à la construction d’une culture de la prévention, en recherchant le bon chemin sociétal et environnemental.
Le second axe porte sur l’amélioration de la qualité au travail, levier de santé en emploi des travailleurs et de performance économique et sociale des entreprises. Il met en particulier l’accent sur le lien entre santé au travail et santé publique, et l’énoncé de ce principe est suivi d’un certain nombre de préconisations allant vers le décloisonnement des institutions.
Enfin le troisième axe, « axe support », se propose de renforcer le dialogue social et les ressources des politiques de prévention en structurant un système d’acteurs, notamment en direction des TPE-PME. Il s’agit de développer le retour d’expériences réussies pouvant être déclinées auprès des TPE-PME
Ce rapide résumé, ne saurait être complet sans rappeler que le budget à la prévention est sous dimensionné en France, mais là est un autre débat…
Les thématiques abordées au sein de troisième Plan et le sens de la parole redonnée aux acteurs représentatifs de terrain du COCT dans le cadre d’une démarche participative sont au cœur d’une part des débats et travaux de la FIRPS, dont certains ont fait l’objet d’un livret spécifique. D’autre part, des méthodes d’élaboration développées , non sans critiques constructives qui s’inscrivent dans nos valeurs et nos avancées et enfin la culture de la prévention ne seraient mettre de côté le curatif, qui dans certaines situations et événements s’avère indispensable.